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31 Décembre 2009
MAIS QUE FAIT LA POLICE?
- Enquête évoquée sur le plateau de "L'info confidentielle Paris Match" sur RTL-TVI, le dimanche 27 décembre 2009 et publiée dans l'hebdomadaire "Paris Match" (Belgique), le 31 décembre 2009 -
II n'y a que cette bonne ville de Charleroi, aux accents parfois napolitains, pour receler des histoires aussi abracadabrantes. Au départ d'une affaire de vol déjà assez originale, Mademoiselle Sara Z., 59 ans, a rencontré de stupéfiantes difficultés pour que son préjudice soit enfin pris en compte.
Sara Z. ne manque pas de caractère et c'est heureux pour elle, car d'autres personnes confrontées à une telle série de tracas auraient peut-être renoncé à se battre encore, à demander justice. Célibataire, vivant avec sa chienne Lola dans des conditions précaires à la suite d'une faillite, cet ex-commerçante en meubles et objets d'art s'est d'ailleurs parfois demandé si elle n'aurait pas mieux fait d'écraser: «Avant de péricliter, mon commerce a été l'objet de neuf vols accompagnés de dégradations diverses. Des affaires toujours classées sans suite. S'ajoutant à mes ennuis de santé, ces difficultés m'ont conduit à en finir avec cette activité. En parallèle, j'ai aussi rencontré tellement de tracasseries policières et administratives que j'en arriverais à devenir un peu parano! Tout cela pour vous dire que je me suis beaucoup interrogée avant de vous confier cette histoire rocambolesque de lions en pierre. Est-ce que cela me vaudra de nouveaux ennuis ?» s'inquiète-t-elle avec un regard mélangeant inquiétude et conviction.
Chaussée de Bruxelles, à Dampremy (Charleroi). C'est là que tout a commencé par une douce soirée d'été, il y a cinq ans. A l'époque, dans les pages d'un quotidien, notre confrère Vincent Debruyne relevait à propos de ce fait divers que «certains voleurs ne reculent décidément devant rien!» Et il expliquait: «Dans la nuit du 1er au 2 septembre vers 23 heures, plusieurs auteurs n'ont pas hésité à débarquer avec un camion équipé d'une plate-forme et d'une grue en plein carrefour de la Planche à Dampremy pour se saisir de deux statues en pierre bleue représentant des lions chinois, qui se trouvaient devant un ancien établissement d'objets d'arts orientaux (aujourd'hui en faillite). Chacune de ces statues pèse une tonne (...). Un des auteurs s'est même posté sur la chaussée afin de régler la circulation durant les manœuvres du camion. La propriétaire a constaté le vol et a déposé plainte auprès de la police locale de Charleroi.» (l)
Quelques années après ce vol plus audacieux qu'astucieux, «la propriétaire», Mlle Z., est donc devant nous pour témoigner de la suite de l'histoire. Et comme aurait dit autrefois Daniel Toscan du Plantier, elle est encore plus «bouleversifiante» ! «En fait, le vol avait été commis sur mon parking privé. Pour y procéder, les auteurs ont cassé un muret et forcé la barrière. J'ai constaté le vol des statues qui se trouvaient devant mon appartement trois ou quatre jours après les faits, en revenant d'un séjour à la Côte belge. Mais grâce au témoignage d'une voisine, j'ai pu rapidement donner des détails intéressants sur les auteurs à la police locale. Notamment le fait qu'ils avaient utilisé un camion rouge muni d'un grappin.» Et, de fait, l'enquête va très vite progresser.
Dès le 17 septembre 2004, l'un des voleurs présumés est identifié. Une inspectrice en uniforme écrit dans un procès- verbal qu'elle lui a rendu visite à son bureau. Il s'agit de Patrick T… déjà connu de la justice pour infraction à la législation sur les entreprises de gardiennage. L'homme exploite un club de fitness sis sur une avenue fort fréquentée à Charleroi... Commerce devant lequel trônent les deux lions chinois en pierre bleue. Même pas cachés ! «Où est le problème ?» s exclame en substance le suspect. Pour lui, le fait d'avoir emporté les lions n'est pas un vol !
Patrick T. décrit ainsi sa vision, certes efficace mais tout de même très particulière, des transactions commerciales: «Depuis le début de l’année, je me suis présenté à plusieurs reprises à Dampremy afin de rencontrer la propriétaire des lions. (...) J ai tenté de la contacter, mais en vain. Puisque tout le monde me disait qu'ils étaient à l'abandon, je me suis permis de venir les chercher. J'étais en compagnie d'autres personnes, nous avons utilisé un camion pour le chargement des statues, j'ai fait la circulation pour éviter qu’un accident se produise. J'ai continué mes recherches, afin de prévenir l'éventuel propriétaire. J’ai déposé un courrier dans sa boîte aux lettres le 27 août, lui laissant mes coordonnées. Celle-ci n'a jamais pris contact avec moi. Je me suis rendu chez mon avocat pour prendre conseil. Nous savons que la société de cette dame est en faillite, donc nous étions à la recherche d'un éventuel curateur. Je suis prêt à rencontrer Mlle Z. pour soit lui acheter ses lions, soit les restituer.»
Le 28 septembre 2004. M"e Z. reçoit une convocation de la police portant la mention «vols des lions». Et la voici qui se retrouve, le 6 octobre, dans le bureau du commissaire principal Marc S. « Et c'est là que je suis littéralement tombée des nues», s’exclame-t-elle. «Ce gradé a tout de suite voulu me démontrer que je m'égarais. Qu'il n'y avait pas matière à déposer plainte parce qu'il n'y avait jamais eu de vol ! Il m'a expliqué que désormais Patrick T. souhaitait m'acheter les lions. J’ai rétorqué à cet agent "commercial" qu'on était encore dans un Etat de droit. Qu'il y avait des règles! Qu'une transaction peut seulement être envisagée quand il y a un vendeur et un acheteur. Imperméable à tout argument, ce commissaire m'a désigné un tas de courrier sur lequel se trouvait une lettre qui, selon ses dires, avait et déposée dans ma boîte aux lettres par Patrick T. C'était un mensonge énorme : je n'avais jamais réceptionné un tel document. L'aurais-je d'ailleurs reçu que cela n'aurait rien changé à I affaire. Un vol ne devient pas légal parce que l'auteur laisse une lettre ou une carte de visite.»
«Au risque de froisser ce commissaire», poursuit Sara, «je lui ai signalé qu'il n'était pas très habile, car si la lettre de Patrick T. était sur son bureau, c'était bien la preuve qu'elle n'était pas dans ma boîte. Il a encore éludé pour en revenir è sa proposition boiteuse. Soit je reprenais les lions, soit je les vendais à T. Le porte-parole en uniforme de Monsieur T. m'en proposait moins de 2 500 euros alors qu'ils en valent environ 9 000 ! Au vol s'ajoutait donc une tentative de spoliation cautionnée par l'autorité. C'était aussi mon intérêt d'accepter, parce que si je ne prenais pas l'argent, j'en subirais les conséquences. Mon sang n'a fait qu'un tour. Je lui ai signalé que j'allais prendre les conseils d'un avocat et c'est alors seulement qu'il m'a dit que cela devenait "trop chaud" pour lui. Il a ajouté qu'il transmettrait mes coordonnées téléphoniques à Patrick T. et qu'il ne s'en mêlerait plus. Terminant par cette phrase: 'Je ne tiens pas à payer pour ses bêtises."»
Une histoire incroyable. A la Claude Zidi... Mais bien réelle, et d'ailleurs confirmée par une lettre, elle-même stupéfiante, qu'a cru bon d'écrire le sieur Cari Van Hevel, avocat de profession et conseil dans cette affaire de Patrick T. Sa missive, datée du 29 octobre 2004, tente elle aussi de légaliser le «déplacement» des lions de Sara Z. par le biais d'un arrangement à l'amiable avec un autre avocat, le dénommé Philippe Mathieu, curateur de la faillite de l'ancienne société de Mlle e Z. A lire ce courrier - une véritable pépite à exposer au musée de la Mauvaise Foi -, il n'y a bien sûr jamais eu de vol.
« Mon client a emporté, afin de les préserver, deux statues de style chinois représentant des lions. Ces statues se trouvaient à l'abandon depuis deux ans déjà devant un ancien magasin d'art oriental exploité par la SPRL Malpa dont vous êtes curateur à la faillite», avance en effet l'intercesseur de Patrick T. « Mon client n'a pas agi avec l'intention de s'emparer frauduleusement de ces statues, car après avoir mené une enquête de quartier en vue de déterminer qui en était propriétaire, il a notamment laissé un mot d'identification à Mme Z. et prévenu lui-même les services de police afin que nul doute ne subsiste sur ses intentions. »
Voici donc comment est né, à Charleroi et nulle part ailleurs, le concept d'emprunt de propriété privée avec autorisation préalable de la police locale. Laquelle d'ailleurs assure aussi le service après-vente, comme le confirme explicitement l'avocat dans son écrit: « Madame Z. a été contactée par la police et invitée à trouver un règlement amiable avec mon client.»
«Et figurez-vous que l'avocat de mon voleur et le curateur de ma faillite sont tombés d'accord !» s'énerve Sara. «Me Mathieu voulait bien clore l'incident en acceptant de considérer que les lions faisaient partie de l'actif de mon ancienne société. Il acceptait de les "vendre" au voleur pour le montant dérisoire de 2 500 euros... Soit le prix qui m'avait été déjà proposé au commissariat de police ! Et vous comprendrez encore mieux mon indignation quand je vous aurai précisé que ces lions m'appartiennent en propre. Ils n'ont jamais appartenu à ma société! J'ai tous les documents qui le prouvent. C'est une histoire incroyable, non?»
Incroyable, mais vraie, comme en attestent plusieurs documents, telle, par exemple, cette lettre écrite par Me Mathieu, le 7 décembre 2004, à destination de Me Van Hevel : « Dans la mesure où votre client expose qu'il a retrouvé les deux statues devant l'ancien magasin situé chaussée de Bruxelles à Dampremy et exploité par la SPRL Malpa, la masse me paraît en droit d'en revendiquer la propriété. Je marque donc mon accord sur le principe d'une vente. La somme de 2 500 euros peut être versée sur le compte n°... Dès réception des fonds, j'émettrai une facture à l'attention de votre client. »
Cette histoire de statues « retrouvées» est donc entérinée sans autre forme de procès par le curateur. Par contre, il est demandé à Sara d'être bien armée si elle veut un jour encore revendiquer la propriété de ces objets d'art qui lui ont été dérobés. Le curateur précisant, toujours dans cette lettre de décembre 2004, qu’ « il appartiendra le cas échéant, à Mademoiselle Z. de démontrer qu'elle a elle-même acquis ces biens, soit à titre personnel, soit en les ayant rachetés à la société faillie. »
«Après l'intervention du commissaire de police, celle du curateur a fait déborder le vase ! » raconte Sara. « Je me suis plainte au Parquet de Charleroi pour ce qui regarde le rôle de l'avocat et au Comité P à propos du commissaire qui avait intercédé en faveur de T. Et il y a eu des suites. D'une part, le Comité P a confié l'ouverture d'une enquête au SCI (Service de contrôle interne) de la police de Charleroi. D'autre part, en février 2005, le curateur a modéré sa position en envoyant une nouvelle lettre à l'avocat de mon voleur pour l'informer qu'il gelait le dossier, "tant qu'il subsisterait un doute quant à la propriété des deux statues". »
Paris Match a pu avoir accès à certaines pièces de l'enquête interne réalisée par la police de Charleroi. On y trouve notamment cette remarque de l'inspecteur principal Joseph Wauters formulée dans un PV du 18 novembre 2005, relatif à l'interrogatoire qu'il a fait du commissaire S., le policier qui aurait mis Sara sous pression : « Ce dernier a marqué son accord quant à être entendu dans le cadre de cette affaire. Néanmoins, en cours d'audition, il y a mis un terme et a refusé de signer ce qui avait déjà été acte par moi. »
II n'y aura pas d'autre interrogatoire du commissaire S., mais le 27 décembre 2006, une lettre - une autre perle! - sera adressée à Mademoiselle Sara par le commissaire divisionnaire Philippe Stratsaert de la police locale de Charleroi : « II a été établi que le commissaire S. n'a commis aucun acte répréhensible dans le cadre de votre dossier de vol de deux lions de pierre qui, en finalité, ont été achetés par Monsieur T. au prix unitaire de 1 250 euros avec l'accord de Me Mathieu Philippe, curateur (NDLR: On a établi plus haut que la vente avait été gelée un an plus tôt!). Quant à l'éventuelle attitude subjective que le commissaire S. aurait adopté à votre égard, en l'absence de témoins, il n'est pas permis de prendre position à ce niveau. Tout au plus, j'y vois le reflet d'une incompréhension en votre chef des propos tenus par le commissaire S. (...) Je vous informe que ce dernier a déposé plainte à votre encontre du chef d'imputations calomnieuses.»
Mlle Z. explique avoir écrit au Comité P pour se plaindre de cette réponse qu'elle n'accepte pas. Elle recevra une réponse tardive mais pas inintéressante du vice-président du Comité, le 12 juillet 2007 : « Je relève notamment qu'un procès-verbal de faux en écriture a été établi le 18 novembre 2005 à charge du commissaire S. Il ressort toutefois des pièces du dossier que l'office du Procureur du Roi a décidé du classement sans suite de ce dossier pénal en novembre 2006 et que, dans la foulée, l'autorité compétente sur le plan disciplinaire, c'est-à- dire le bourgmestre, a estimé ne devoir donner aucune suite à son niveau.»
Et les lions ? Saisis sur place par la justice carolo, ils décorent toujours, en ce froid hiver 2009, l'entrée du club de gym de Monsieur T. A vrai dire, l'instruction dans ce dossier a mis du temps à se mettre en route et il est frappant de constater que l'essentiel de l'énergie qui y a été déployée a porté sur la question de savoir si Mlle Z. était bien la propriétaire de ses lions ou si ces deux bêtes en pierre appartenaient à sa société faillie. Ce n'est donc que le 19 juin 2007, près de trois ans après les faits, qu'une apostille de la juge Dejardin lancera de véritables investigations. La magistrale ordonnant à la police de demander à Sara «si elle confirme sa plainte» et «d'apporter la preuve de la propriété des deux statues». Ce qu'elle fera en donnant copie de la facture et de l'acte d'achat des deux statues, passé en février 1998 devant un notaire de Charleroi pour éviter toute confusion entre son patrimoine privé et celui de sa société. On interrogera aussi Mlle Z. sur le libellé de sa facture d'achat, sur la position des statues, sur le fait qu'elles étaient scellées ou pas... Et moult détails encore.
Après ces multiples interrogatoires de Sara - comme si c'était elle la suspecte! - et après avoir complètement analysé ses comptes tant privés que professionnels, la police locale de Charleroi estimera enfin, le 22 mai 2008, dans un rapport signé par l'inspecteur Patrice Laurent, que la victime du vol commis dans la nuit du 1er au 2 septembre 2004, nous avons nommé Mlle Sara Z., était bien la propriétaire des lions de pierre...
On ne saurait trop conseiller à cette dernière d'encadrer ce rapport dans son salon quand elle récupérera ses lions. Toutefois, ce jour heureux se fera encore attendre pendant un certain temps. Finalement renvoyé devant le Tribunal correctionnel pourvoi, Patrick T. ne devra répondre de son emprunt des grosses bêtes de pierre qu'en avril 2010. « Une audience de fixation a déjà eu lieu dans ce dossier au palais de justice de Charleroi. Vu l'attitude ostensiblement hostile à mon égard de la représentante du Parquet, j'ai demandé à mon avocat, Me Jean-Paul Tieleman, d'introduire une action en suspicion légitime afin que je puisse être jugée dans un autre arrondissement judiciaire », explique Sara. Angoissée à l'idée de perdre encore ses lions, elle passe parfois avec sa chienne Lola dans une célèbre avenue de Charleroi pour voir si ses deux statues sont encore là...
(l) Article publié dans « La Nouvelle Gazette » de Charleroi
Contacté par Paris Match, Patrick T. maintient le cap : « Mlle Z. pousse le bouchon un peu trop loin »
Paris Match Belgique. Quelle est votre version ?
Patrick T. Mlle Z. pousse le bouchon un peu trop loin. Elle essaie de recevoir de l'argent qui ne lui revient pas, vu que les lions appartiennent à une faillite. D'ailleurs, j'ai acheté ces lions au curateur pour 2 500 euros et j'ai une facture acquittée. Cette affaire n’aurait pas dû aller aussi loin. Elle extrapole un peu beaucoup. Faut tout de même pas exagérer: ces lions étaient sur la voie publique depuis de nombreuses années et Mlle Z. était incontactable parce qu'elle avait été rayée de l'état civil. J'avais même demandé où elle était au monsieur qui tenait un magasin à côté. Je ne crois pas avoir commis d'erreur: on a voulu mettre ces lions en sécurité. Et bien sûr en voulant les payer, pas en voulant les voler comme elle le dit! Après sa plainte, je lui ai encore proposé un arrangement à l'amiable, mais elle n'a pas l'air d'en vouloir. Cette affaire aurait dû être réglée depuis longtemps, mais ce n'est pas possible à cause de sa mauvaise foi. Je ne suis pas un truand ou un voleur, loin de là. Je ne demande qu'à acheter, à payer et à être débarrassé de ce problème.
Si tout est si clair, pourquoi êtes-vous renvoyé devant le Tribunal correctionnel ?
Parce qu'elle a fait des pieds et des mains pour que cela arrive. Elle est même allée voir le Comité P en disant que la police de Charleroi était de mon côté et qu'elle a essayé de classer le dossier sans suite, ce qui n'est évidemment pas vrai. Ces policiers sont des gens respectables qui font bien leur travail. Ils ont fait leur boulot, j'ai fait le mien et j'ai payé ce qu'il y avait à payer. C'est tout de même aberrant de se retrouver devant une Chambre correctionnelle pour des conneries pareilles! Et avec une facture acquittée...
Mais une enquête approfondie de la justice carolo a établi que les lions appartenaient bien en propre à Mlle Z. ! Dès lors, le curateur était dans l'impossibilité de vous les vendre et votre facture est nulle et non avenue.
C'est ce qu'elle dit.
Non, c'est que ce le dossier dit.
La facture selon laquelle ces lions lui appartiennent correspond à une ancienne faillite parce qu'elle en est à sa deuxième faillite. Je veux dire qu'au moment de sa première faillite, ses lions ne lui appartenaient déjà plus. C'est à la justice de faire la lumière là-dessus.
L'enquête fouillée de la police a établi que les lions appartiennent indubitablement à Mlle Z.
Je maintiens qu'ils ne lui appartenaient pas du tout, mais bien à la société. Les curateurs sont prêts à venir le dire devant le tribunal. Quoiqu'il en soit, s'il y a quelque chose à payer à Madame, je suis prêt à le faire. Mon intention n'a jamais été de voler quoi que ce soit.
Soyons de bon compte, vous les avez pris sans prévenir.
Je l'ai fait sur les conseils de plusieurs personnalités (sic), dont un avocat et un agent de police. De toute façon, j'avais fait des recherches pour contacter cette dame et j avais laissé un courrier dans sa boîte aux lettres. Où est passé ce courrier ? Je n'en sais rien. Cela fait longtemps que je tiens commerce et je ne veux pas qu'on exagère la portée de cette histoire. C'est un peu violent que ces bêtises prennent une proportion pareille. C'est presque de la méchanceté de la part de cette femme! Ces lions étaient laissés à l'abandon sur la voie publique.
Vous devriez aller boire un café avec elle pour discuter.
Je demande un arrangement à l'amiable depuis toujours.
Que deviennent ces fameux lions ?
Ils sont en vue devant mon commerce. Je n'ai jamais eu l'intention de les dissimuler.
Importés de Chine
Pesant près d'une tonne, les lions de Mlle Sara Z. ont été importés de Chine. Elle estime leur valeur à environ 4500 euros l'unité.
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