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Tragédie de Ghislenghien (10/02/2008)

 GHISLENGHIEN : L'APPEL AU SECOURS


- Enquête publiée dans Paris Match (Edition Belge), le 7 février 2008 et évoquée le 10 février 2008 sur le plateau de l'Info Confidentielle Paris Match sur RTL/TVI -

 

michel-ghislenghienPresque quatre ans après la catastrophe, les victimes attendent toujours d’être totalement indemnisées. Et elles risquent d'attendre encore longtemps.

 

8 heures 57, le 30 juillet 2004 : une explosion de gaz ravage le zoning de Ghislenghien près d’Ath. Bilan : 24 morts et 132 blessés qui, tous, à des degrés divers, sur un plan physique et/ou psychologique, subiront à jamais les séquelles de cette terrible catastrophe. Parmi les survivants, mais aussi dans les familles endeuillées, des personnes angoissent de plus en plus. A Paris Match, elles ont confié leur intention de s’unir pour faire front. Les caisses de la « Fondation Ghislenghien » qui a redistribué un peu plus de deux millions d’euros sont vides depuis plusieurs semaines. Et, sauf geste inespéré du monde des assurances, les victimes savent désormais qu’il leur faudra encore attendre près de trois ou quatre ans, peut-être plus encore, avant de toucher des indemnisations enfin proportionnelles au préjudice qu’elles ont subi.

 

« L’ex-ministre de la Justice nous l’avait promis : en trois ans, la justice viendrait à bout du dossier pénal. Au terme de ce délai, nous devions être définitivement et totalement indemnisés. Dans quelques mois, il y aura quatre ans… Non seulement, le dossier n’est pas encore en état d’être évoqué devant un tribunal, mais il est désormais très clair que le processus judiciaire prendra encore plusieurs années avant d’aboutir. L’avocat de la F.g.t.b. nous l’a expliqué : en faisant preuve de beaucoup d’optimisme, on peut espérer que le jugement définitif, c’est-à-dire appel compris, tombe en 2011 ou en 2012… Je trouve que l’attente est longue, beaucoup trop longue. Je me sens un peu oublié. Un peu méprisé… Et, croyez-moi, parmi les victimes de la catastrophe de Ghislenghien, je ne suis pas le seul à penser cela ! »

 

Ce sont les paroles de Silu Diatezwa. Les paroles amères d’un homme qui, un matin de juillet 2004, a été plongé malgré lui en enfer. Les mots désabusés d’un survivant. Comme tant d’autres rescapés, comme beaucoup de personnes dans les familles endeuillées par la catastrophe, Silu voudrait pouvoir regarder vers l’avenir. Tourner une page. Sans pour autant oublier cette « explosion de fin du monde » qui l’a traumatisé. Comment oublier, en effet, « cette chaleur soudaine et indescriptible qui fait littéralement fondre les corps » ? Comment faire une croix sur ces collègues, ces amis morts en si peu de temps ? Est-il possible qu’un jour Silu efface l’image de cet homme à terre qui lui tendait les mains ? Cet ouvrier de Diamant Board qu’il tenta de sauver, mais qu’il ne put aider parce que la peau du malheureux se détachait de son corps quand Silu essayait de le tirer avec lui ? Son sentiment d’impuissance, cette peur panique lors de la fuite éperdue et désespérée pour sortir d’un environnement brûlant et asphyxiant, cet ennemi trop fort, trop cruel, sans merci… Tout cela laisse bien évidemment des traces indélébiles.

 

Ne pas oublier donc, mais tenter de vivre au mieux ce qui reste possible. Silu ne se plaint pas d’être en vie, même s’il a mis deux ans à reprendre goût à une existence qui a failli lui échapper. Il ne se plaint pas non plus car d’autres survivants vivent aujourd’hui avec des séquelles physiques et psychologiques beaucoup plus importantes que les siennes. Pour arriver à regarder vers l’avant, comme dans toutes les affaires traumatisantes, le procès reste une étape essentielle du processus de reconstruction. Le jugement ou, à tout le moins, une reconnaissance pleine et entière du préjudice subi. « Et cette reconnaissance, on risque de ne pas l’avoir avant de nombreuses années. Certains avocats font tout ce qu’ils peuvent pour ralentir le cours de la justice », accuse Silu. Depuis quelques semaines, l’homme tente de rassembler ses compagnons d’infortune pour qu’ils parlent d’une seule voix. « Une réunion a déjà eu lieu, nous étions une dizaine. On voudrait former une association des victimes de Ghislenghien. Parler, échanger, cela fait beaucoup de bien. On partage  tous la même souffrance et, désormais, le même sentiment d’indignation ! ».

 

Diane, la compagne d’Angelo Spateri, l’un des ouvriers de Diamant Board tué le 30 juillet 2004, confirme : « On avait déjà évoqué l’idée de réunir les victimes et les familles concernées par ce drame, dès l’été 2004. Aujourd’hui, cela s’avère encore plus nécessaire. Il faut faire savoir que l’on n’est pas d’accord avec le cours que prend cette affaire. J’ai perdu mon compagnon dans cette catastrophe et mon fils voit un psy qui l’aide à accepter le fait qu’il n’a plus de papa… Les politiques et les assureurs vivent leur vie. Mais pour nous, Ghislenghien reste bien présent dans notre quotidien ».

 

David Da Palma, dont le corps a été brûlé à 50 % lors de l’explosion, fait aussi partie de cette association naissante de victimes : « J’ai beaucoup perdu depuis le 30 juillet 2004. Quand je me suis réveillé, après cinquante jours de coma, j’ai du accepter l’idée que jamais plus je ne serais le même homme... Mon apparence physique a été modifiée, je n’ai plus de souffle, je souffre de douleurs récurrentes, l’un de mes bras est atrophié et si je ne vais pas très régulièrement chez le kiné, plus rien ne fonctionne correctement… C’est l’aspect psychologique qui est le plus préoccupant. Je souffre d’un stress post-traumatique très profond. Impossible de reprendre le travail, impossible de retourner sur ce zoning. J’angoisse. Je ne vois pas encore le bout du tunnel. Et là-dessus, l’avocat de la F.g.t.b. nous explique que Fluxys ralentit le cours de la procédure judiciaire en demandant quelque 350 devoirs complémentaires. Et, d’après lui, ces questions posées sont parfois tellement complexes qu’elles vont retarder la clôture de l’instruction d’au moins une année, au bas mot ! Je suis tout à fait conscient que la défense a des droits, mais j’ai le sentiment que Fluxys en abuse pour retarder la date du procès. Et, bien sûr, cela retarde d’autant l’indemnisation complète à laquelle les victimes pourront prétendre ».

 

« S’il n’y avait que cela », continue Silu. « L’opinion publique doit savoir qu’une solution d’indemnisation complète pourrait être trouvée, qui épargnerait aux victimes et à leurs proches d’encore attendre. Une formule d’indemnisation anticipée a été pratiquée après la catastrophe de l’usine AZF à Toulouse. Les assureurs se mettent d’accord pour que l’un d’entre eux indemnise ‘‘ pour compte de qui appartiendra ’’. Ce qui permet aux victimes de déjà toucher une bonne partie de leurs indemnités et leur évite d’attendre la clôture du débat judiciaire sur les responsabilités. A l’issue du procès pénal, les assureurs règlent leurs comptes entre eux. Cela me semble plus moral que de provisionner les indemnités sur des comptes en banque qui produisent des intérêts. D’après ce qu’on a appris, il y a eu des réunions entre les assureurs portant sur l’étude d’un tel scénario, mais l’assureur de Fluxys bloquerait toute avancée… ».

 

Jean-Luc Fagnart, l’avocat de la F.g.t.b., confirme ce que disent ces victimes, tant à propos des devoirs complémentaires qu’en ce qui concerne l’échec dans la recherche d’une solution intermédiaire d’indemnisation. « Fluxys est assuré par une compagnie allemande (N.d.l.r. : Gerling AG) qui se montre généralement très dure dans les négociations. Pourtant, si les assureurs parvenaient à un accord d’indemnisation provisoire, la question de la durée de la procédure pénale serait nettement moins problématique », plaide-t-il.

 

On peut aussi inverser le raisonnement : tant qu’il n’y a pas d’accord, les assureurs ont intérêt à voir durer le processus judiciaire. D’autant que, dans ce dossier, il est question d’indemnisations qui, au total, pourraient atteindre le milliard d’euros… « Cela montre toute l’importance du geste d’Assuralia et de Fluxys qui, ensemble, ont fait un don (déductible) de 2,2 millions d’euros sur le compte de la « Fondation Ghislenghien » aussitôt après la catastrophe. En plus, c’est le Premier ministre qui les avait forcé à agir de la sorte », commente, ironique, David Da Palma (1).

 

Le souhait de voir une indemnisation intervenir avant la fin du processus pénal n’est pas irréaliste. Il suffit de se rendre sur le site Internet d’Assuralia pour s’en rendre compte. On y lit notamment que « Ghislenghien a remis en mémoire deux autres catastrophes (…) : l’incendie de l’hôtel Switel à Anvers lors du réveillon du 31 décembre 1994 (14 morts) et le crash d’un appareil de voltige aérienne jordanien lors de l’Airshow d’Ostende en juillet 1997 (10 morts). Pour ce qui est du premier cas (…), un accord entre assureurs, intervenu en 1998, a débloqué une situation rendue complexe par le cours de la procédure pénale. Dans le second dossier (…), les organisateurs de la manifestation avaient été

acquittés. Cependant, leur assureur avait proposé, pour compte de qui il appartiendrait, une prise en charge des dommages (…). »

 

Qu’est-ce qui bloque dans le « dossier Ghislenghien » ? Pas spécifiquement Gerling, l’assureur de Fluxys, selon le porte-parole d’Assuralia, François de Clipelle : « Il faut se rendre compte que l’on est dans un dossier très complexe impliquant beaucoup d’intervenants, beaucoup de responsables potentiels du sinistre, qu’ils soient privés ou publics. Et donc beaucoup d’assureurs ! En plus, il est question de montants très importants en termes d’indemnisation. Dans un tel contexte, où le débat sur les responsabilités reste très ouvert, il est tout à fait normal que toutes les parties exigent l’enquête judiciaire la plus précise, ce qui implique des expertises et autres devoirs complémentaires. La conséquence logique de tout cela est aussi qu’à ce stade, aucun assureur n’estime être celui qui, in fine, sera le principal débiteur d’indemnisation. Dès lors, on ne peut  raisonnablement demander à l’un d’entre eux de déjà indemniser ‘‘ pour compte de qui appartiendra ’’. C’est ce qui rend ce dossier différent de celui de Toulouse où, c’est vrai, il y a eu des avances sur indemnisation parce qu’il y avait un seul assureur concerné pour un seul coupable évident ».

 

Est-il envisageable qu’un nouveau don soit fait à la « Fondation Ghislenghien » ? Réponse ferme de M. de Clipelle : « Nous n’étions pas juridiquement tenus de faire ce don en 2004. Il ne sera pas déduit des indemnisations à venir, mais une telle action n’est en aucun cas susceptible d’être répétée ». Et si l’ensemble des assureurs concernés constituait un pot commun pour anticiper des indemnisations, insistons-nous auprès d’Assuralia ? « Ce serait un pot commun d’environ 1 milliard d’euros qui devrait être mis en place par des gens qui ne sont pas d’accord sur leurs responsabilités respectives. C’est facile à dire, mais impossible à mettre en œuvre ! », contre M. de Clipelle. Affirmant ensuite de manière claire et nette qu’« il n’y aura donc pas d’indemnisation complète des victimes avant l’issue du processus judiciaire. Ni d’avances sur le montant final qu’elles devront percevoir. Il faut qu’une responsabilité soit déterminée avant qu’il y ait une indemnisation. Agir autrement créerait un précédent ».

 

Une toute petite porte reste cependant entrouverte pour les victimes dont M. de Clipelle dit comprendre « la légitimité du discours » : « Il n’est pas impossible que la position de certains assureurs évolue à la fin de l’instruction, quand tous les devoirs complémentaires auront livré leurs résultats. Il se peut qu’à ce moment, une responsabilité apparaisse déjà clairement et indubitablement dans le chef de certains inculpés. Dans un tel cas, on pourrait imaginer que les assureurs des responsables concernés décident d’anticiper le paiement d’indemnisations ».

 

Comme l’avocat Fagnart, comme les victimes elles-mêmes, Philippe Verdonck, le président de la « Fondation Ghislenghien », dont les caisses sont vides depuis plusieurs semaines, « appelle les assureurs et réassureurs à se mettre autour de la table pour qu’une solution d’indemnisation partielle ou totale soit trouvée avant l’issue du débat judiciaire. Nous avons notamment aidé des indépendants qui ont perdu leur source de revenus et qui ne sont plus, désormais, en mesure d’en retrouver une autre. Il y a des cas dramatiques, intenables. Je rappelle qu’il y quelque temps, on parlait d’un procès en 2008… Aujourd’hui, on évoque 2010, voire 2012. Pour un certain nombre de familles touchées, il n’est pas possible d’attendre aussi longtemps ».

 

Depuis un certain temps, Marie-Claude Maertens, procureur du Roi à Tournai, œuvre en coulisse à convaincre les compagnies d’assurances de trouver une solution d’indemnisation anticipée. Les propos tranchés du porte-parole d’Assuralia sont, pour elle, une information nouvelle : « Pour ma part, je garde le sentiment que tout le monde manifeste de la bonne volonté dans ce dossier. Il faut garder espoir. Ce n’est pas un dossier facile, mais des discussions sont encore en cours avec les assureurs. Je ne sais pas d’où M. de Clipelle tient ce qu’il a dit. Rappelez-moi demain, je vous donnerai ma réaction », nous dit-elle, de toute évidence contrariée, le jeudi 31 janvier 2008 en fin d’après-midi.

 

Moins de 24 heures plus tard, le 1er février à 7 heures 30, l’agence Belga publie un communiqué du ministre de la Justice, Jo Vandeurzen : « Ghislenghien – indemnisation des victimes » : « Les victimes de la catastrophe de Ghislenghien pourraient être prochainement dédommagées. Du moins en partie. C’est le souhait de Jo Vandeurzen (…) La plupart (des victimes) ont eu leurs frais médicaux remboursés, mais ils doivent attendre une décision du tribunal pour être dédommagés. Certains d’entre eux connaissent de gros problèmes financiers, ne peuvent toujours pas reprendre le travail. Le ministre propose donc de réunir les assurances et les firmes concernées pour essayer de débloquer de l’argent pour les victimes ».

 

Quelques heures après cette sortie ministérielle médiatique, c’est le MR qui rappelait dans un autre communiqué que « lorsqu’une catastrophe comme celle de Ghislenghien survient, chacun s’accorde sur la nécessité de rapidement prendre en charge et indemniser les victimes et leur famille. Cela semble aller de soi, mais notre système n’oblige à aucune indemnisation avant l’issue d’un procès, ce qui peut durer des années et plonge souvent les victimes dans un désarroi moral, psychologique et financier. Pour répondre à cette préoccupation, la députée MR Marie-Christine Marghem déposait en avril dernier une proposition de loi en vue d’étendre aux accidents technologiques la portée de la loi du 17 septembre 2005 relative à l’indemnisation des victimes des catastrophes naturelles. Elle demande que, dans les deux mois qui suivent la constatation des dommages, les victimes soient indemnisées. La proposition se fonde sur le principe de réparation solidaire entre les assureurs des sociétés impliquées dans lesdites catastrophes. La commission des affaires économiques l’examinera prochainement ».

 

Avant même qu’elles aient pu exprimer publiquement leurs inquiétudes et leur désarroi, les victimes ont déjà reçu une réponse. Le politique a repris la main. Le « dossier Ghislenghien » est pris en charge. Passons notre chemin, il n’y a plus de polémique. Quoiqu’il en soit de la communication trop politique du parquet de Tournai et de la politique de communication du frais émoulu ministre de la Justice (2), l’objet de cette enquête n’est pas de mettre en doute la célérité des magistrats concernés par ce dossier. La procédure est la procédure et, s’il n’y a pas un geste des assureurs, elle devra être bien évidemment respectée. Mais là encore, Mme Maertens se veut rassurante. Sans démentir formellement que le processus judiciaire ne pourra être totalement terminé avant 2012, elle nous assure que : « Le juge d’instruction arrive au bout des devoirs complémentaires. Je n’exclus pas que l’on soit en chambre du conseil avant les vacances judiciaires. Bien entendu, je ne peux donner d’agenda précis, mais on avance vite et bien ».

 

Du côté de Fluxys, la porte-parole Bérénice Crabs, tient aussi un discours positif : « En juin dernier, c’est vrai, nous avons introduit une demande portant sur de nombreux devoirs complémentaires. Mais, si nous l’avons fait, c’est parce que nous avons constaté que des éléments nouveaux dans le dossier le nécessitaient. Nous n’avons jamais eu pour intention de retarder la justice ! Si cela avait le cas, nous en aurions eu la possibilité… Je veux dire que nous aurions pu encore attendre pour introduire notre requête ». Et l’attitude de l’assureur Gerling qui ne voudrait pas entendre parler d’indemnisation anticipée ? « Pas au courant », nous dit la porte-parole lors d’un premier contact. Et deux jours plus tard : « Ce qui a été dit aux victimes à l’égard d’un éventuel blocage de notre assureur nous étonne beaucoup. Notre assureur ne bloque pas plus qu’un autre dans ce dossier très complexe où,  je le rappelle sans violer le secret de l’instruction, il a tout de même été établi que la conduite de Fluxys a été endommagée par un tiers… Qui lui aussi, je le suppose, était assuré. Dans ce dossier, Fluxys a toujours collaboré avec la justice ! » 

 

Prenant acte de tous ces propos rassurants et des intentions annoncées par divers membres du personnel politique de faire pression sur les assureurs, Diane, Silu et David, nos témoins parmi tellement d’autres victimes, maintiennent le cap : ils lancent un appel à tous leurs compagnons de galère, à tous les rescapés de Ghislenghien, mais aussi aux familles de ceux qui ne sont pas revenus du zoning le 30 juillet 2004. « Rejoignez-nous. Rassemblons-nous. Soutenons-nous. Parlons de nos trajectoires et de nos difficultés, trouvons ensemble de nouveaux moyens de pression dans le cadre d’une association autonome des victimes de Ghislenghien (3). »

 

(1) La porte-parole de Fluxys nous signale que sa société a encore fait, ultérieurement, un second don de 1 million d’euros à l’A.s.b.l. «Solidarité Ghislenghien ». Renseignement pris auprès de la secrétaire de l’A.s.b.l., Carine Genart, ici aussi les caisses sont pratiquement vides : «Il nous reste 100 000 euros pour les frais urgents liés aux traitements. Comme d’autres, nous plaidons pour une anticipation des indemnisations par les assureurs »…


(2) Selon Mme Maertens, le fait que le ministre de la Justice ait sorti ce communiqué quelques heures après que nous ayons fait part au parquet de Tournai de la position d’Assuralia n’a rien à voir avec elle : « Cette coïncidence est un hasard extraordinaire », nous dira-t-elle.


(3) Personnes de contact : Diane Saintrain,  0496/ 89.73.28 et Silu Diatezwa, 0473/40.08.75.

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Michel Bouffioux


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