Deux ans et l’éternité

J’entends la voix de Mawda. Elle me fait mal, elle me trouble dans mon confort d’homme d’ici, installé, privilégié, intégré dès la naissance. J’ai tout ce que cet enfant n’a jamais eu. J’ai aussi ce qu’elle n’a plus ; je suis en vie. Mais ne croyez pas que Mawda n’est plus. Elle nous parle. L’écrivain Vincent Engel l’a entendue. Il a retranscrit des mots venus de je ne sais où. Ils nous parlent d’exil, de guerre, mais plus encore d’amour, de paix. Ces mots réclament JUSTICE. Écoutez ce que nous dit Mawda. Acceptez l’invitation à la réflexion qu’elle nous propose. Comme l’écrit Vincent, « la fiction est une manière de dire le monde, l’espoir et la souffrance. La presse d’investigation en est une autre ». Aussi, après tous ces mots de l’écrivain, il y a les miens, ceux d’un journaliste, ceux de la contre-enquête que j’ai réalisée durant plusieurs mois. Ces mots veulent rappeler aux juges et aux policiers que les valeurs de l’État de droit sont largement supérieures à celles qui fondent l’esprit de corps. Et que les questions qu’ils soulèvent ne peuvent se contenter, en guise de réponse, de silences gênés.

Ce livre est en vente au prix de 10 euros (format papier et e-book),les droits d'auteurs sont cédés aux parents de Mawda.