Pour la justice belge, le meurtre atroce de Muriel Slachmuylders ne vaut pas plus qu’un jour de débat.
Une enquête publiée dans Paris Match (Belgique), le 3 novembre 2016.
Par un froid dimanche d’hiver, en janvier 2015, le cadavre d’une femme est découvert par des chasseurs dans un bois de l’Ardenne belge. Partiellement calciné et lardé de coups de couteaux, le corps est celui de Muriel Slachmuylders, 58 ans, une libraire de Bastogne. Quelques jours plus tard, sur dénonciation, un jeune homme est arrêté. David Giner a 27 ans. Il a toujours clamé son innocence. Deux personnes l’accusent, mais il ne s’agit pas de témoins directs des faits. Les preuves matérielles rassemblées par les enquêteurs prêtent à diverses interprétations. Une affaire qui, d’évidence, nécessiterait un débat en profondeur devant une cour d’assises… Mais, en Belgique, cette juridiction est désormais réservée à des cas exceptionnels et David Giner sera jugé par un tribunal correctionnel. Me Renaud Molders-Pierre, son avocat, dénonce une grave atteinte aux droits de la défense.