Le PDF de cet article publié dans Paris Match (Belgique), le 22 juin 2017 est désormais en accès libre via ce site.
Le 15 août 1967, le « promeneur solitaire » empruntait son dernier chemin. Cinquante ans plus tard, René Magritte est toujours présent dans l’imaginaire collectif, nous laissant en héritage d’innombrables tableaux inestimables dont la célèbre «Trahison des images », cette représentation d’une pipe légendée « Ceci n’est pas une pipe ». Dans l’oeuvre du grand peintre, il y eut aussi un visage. Il le fascinera et sera représenté dans plusieurs de ses créations. Celui de cette femme qui m’a reçu dans son appartement bruxellois. C’est elle, « la Fée ignorante », peinte en 1957, dont la beauté est magnifiée par l’ombre d’une étrange « lumière noire ». Anne-Marie Gillion Crowet fut en quelque sorte la « Joconde » de Magritte. Et, circonstance parfaitement surréaliste, son portrait apparaissait déjà dans des réalisations du maître avant même qu’elle ne se présente à lui ! Une histoire mystérieuse, une belle histoire, dont le premier chapitre s’est écrit à Bruxelles, dans les années 20, bien longtemps avant la naissance du modèle…