Un entretien publié dans Paris Match (Belgique), le 4 septembre 2015.
Le 5 septembre 2005 débutait le tsunami des « affaires » de Charleroi. Dix ans plus tard, Paris Match a retrouvé l’ex-échevin de Charleroi Claude Despiegeleer, qui fut alors littéralement balayé par la tempête médiatico-judiciaire. Blessé moralement, fragilisé par ce qu’il appelle son « exécution en place publique », « Despi » clame toujours sa parfaite honnêteté malgré les condamnations qui ont été prononcées par des tribunaux. « Oui, j’étais un fonceur et j’admets que, parfois, j’ai été imprudent au regard des réglements et des procédures administratives. Mon talon d’Achille était là, cela a permis de m’abattre. Mais je ne me suis jamais enrichi grâce à la politique et, à l’arrivée, je dirais qu’avoir travaillé quinze heures par jour pendant trente ans pour l’intérêt général m’a plutôt appauvri. Et meurtri. Je ne mérite pas le traitement qui m’a été réservé par des flics et des juges, moi, le fusible. Celui par lequel on voulait atteindre Van Cauwenberghe pour faire de la place à certaines ambitions nouvelles à Charleroi. »