Désormais accessible en PDF sur ce site, un dossier publié avec ma collègue Emmanuelle Jowa dans Paris Match (Belgique), le jeudi 7 juillet 2016.

Ce lundi 4 juillet au matin, Rémy Lecrenier, celui qu’on a parfois surnommé « le tueur à l’arbalète », a pu quitter la prison d’Andenne. Il purgera le reste de sa peine sous surveillance électronique, au domicile de sa nouvelle compagne. Le 7 juillet 1997, froidement, méthodiquement, cet homme avait décimé une famille entière à Bas-Oha dans la région de Liège. L’éventualité d’une libération anticipée, en débat depuis plus de dix ans déjà, était perçue comme une grave injustice par le mari et père des quatre victimes, Philippe Tellier, décédé en août 2013. Il s’en était confié à notre dans un entretien d’une force exceptionnelle, il y a quelques années. Il disait : « Que veut dire la perpétuité en Belgique ? Faudra-t-il que ce prédateur repasse à l’acte pour que l’on débatte enfin des peines incompressibles dans ce pays ? » Toutefois, le père des victimes affirmait aussi qu’au bout de vingt-cinq ou trente ans de détention, il aurait accepté la libération de Rémy Lecrenier… Il y a dix-neuf ans, quasiment jour pour jour, que Geneviève (50 ans), Laurence (19 ans), Vanessa (21 ans) et Vinciane (23 ans) ont été sauvagement assassinées. 19 ans, trop peu? Dans ce dossier rédigé avec ma collègue Emmanuelle Jowa, nous avons voulu entendre et donner écho à tous les points de vue : avocats de la partie civile, victime, avocat de Rémy Lecrenier.



