Photo : Ronald Dersin
Condamné au début des années ’90 à la perpétuité pour deux assassinats et l’organisation d’un trafic de cocaïne, le Luxembourgeois Guy Peiffer a toujours clamé son innocence. Libéré après vingt-quatre ans et neuf mois, il n’a rien perdu de sa détermination et entame un combat pour obtenir la révision de son procès. A 66 ans, celui qui fut le plus ancien détenu du Grand-Duché n’est pas un homme aigri. Tout sourire, plein d’énergie, il dit avoir bien supporté les longues années de son emprisonnement. «J’ai toujours eu la tête à l’extérieur parce que j’ai la conscience tranquille. Bien entouré par ma famille et quelques amis, je n’ai pas vu le temps passer», affrme-t-il à Paris Match. Devenu artiste-sculpteur, le bandit se dit défi nitivement rangé des voitures et veut prendre la posture du sage qui regarde la vie en face, sans peur et sans regret. Avec un souhait de justice mais certainement pas de vengeance. Le «cas Peiffer» dérange les autorités judiciaires luxembourgeoises mais l’intéressé n’en a cure: «Je ne renoncerai jamais à vouloir démontrer qu’on m’a condamné pour des faits que je n’ai pas commis!»